Cela fait un petit temps que j’ai rencontré Julie Subiry. Elle travaille sur la Double, les gens, les loups, et bien d’autres sujets. A chaque passage elle nous rapporte des photos magnifiques quelle a faite lors de sa dernière visite.
Et puis elle a écrit et photographié ce très bel article dans la revue de la Ruche qui dit Oui.
Et c’est comme ça que j’ai rencontré Basil Burté de BRUT.
Il est venue en pleine grève et manifestations contre la réforme de la retraite, un parcours de combattant rien que pour arriver et repartir de ma Double.
Les réseaux sociaux c’est rapide et implacable, ça fait le buzz, on est submergé de commentaires et questions, ça me déborde et ça va beaucoup trop vite. Je ne rentre pas dans la danse des commentaires, de peur d’être mal compris, ou de déclencher une autre avalanche de commentaires. C’est gratifiant toutes ces félicitations, mais que dire sur le reproche de manger mes agneaux? Les bras me tombent devant l’immensité de la tâche de devoir expliquer que la vie côtoie toujours la mort, et c’est comme ça qu’elle a un sens, Comment faire comprendre que je ne pourrais pas agrandir le troupeau à l’infini et si les brebis ne reproduisent pas, elles deviennent de grosses dondons et moi je vais devoir travailler la nuit pour gagner ma vie? et non je ne suis pas blindé de subventions PAC, c’est plus la grosse agriculture industrielle qui récupère ça, ou alors je veux bien qu’on m’explique comment faire. Heureusement il y a Casper de la Ferme de Itinérants qui répond aux commentaires. Il a l’art et la manière et il est jeune!! merci pour cette amitié!
Et puis l’excitation retombe aussi vite qu’elle est venue, on fait place à d’autres histoires l’actualité reprend le dessus, et je peux retourner à mes brebis.
Mon père s’est endormi paisiblement pour toujours presque en même temps que ce reportage à été tourné. Je sais qu’il l’aurait aimé. Spécial dédicace!